La Robe de Charlotte

Bonjour à toutes !

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Si vous êtes en train de lire cet article c’est que, comme moi, la passion pour la couture vous a foudroyée et que le magasin Au Petit Fil situé à Malemort sur Corrèze est devenu votre repaire. Et, croyez-moi, si ce n’est pas encore le cas, il vous suffira de vous plonger quelques instants dans ce monde où la créativité n’a pas de limite pour ne plus vouloir vous en échapper…

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Ah oui pardon ! Je ne me suis pas encore présentée.  Moi c’est Charlotte et je vais me marier ! Alors dis comme ça, je me doute que vous devez penser que :

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1. 1. C’est un peu court comme présentation ;

2. 2. C’est tout de même particulier de livrer ainsi une partie intime de sa vie privée ;

3. 3. Ce n’est pas tout de suite évident de faire un lien avec la couture.

 

Vous avez parfaitement raison, mais, vous allez voir, le reste n’a pas grande importance dans l’aventure que je vous propose de vivre avec moi.

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Allez, je vous explique…

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Encore haute comme trois pommes jusqu’à l’adolescence, j’arpentais chaque semaine un atelier d’arts plastiques (petite rétrospective pour vous dire que depuis toujours j’aime m’adonner aux activités manuelles et artistiques). Ma foi, quoi de mieux pour se ressourcer ? Quel meilleur moyen pour laisser son imagination nous transporter loin du quotidien ? Et quelle satisfaction que de créer quelque chose de ses dix doigts ! Moi, j’adore ! Avec les études, pas toujours facile de garder du temps pour soi… Avec le temps, bouquins et stylos ont gentiment mis à la porte crayons et pinceaux. Mais, quand vous êtes animé par ce type de loisirs, cela ne vous quitte jamais.

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Depuis quelques années, j’étais de plus en plus attirée par la couture. Comme toutes les filles, j’ai un certain penchant pour le shopping… Mais pas toujours facile de trouver chaussure à son pied n’est-ce pas ? Surtout si, à mon image, vous ne faites pas partie des « standards ». Vous allez rire, je peux acheter des vêtements enfants en taille 12 ans (j’en ai le double)! Forcément, j’admirais ces personnes capables de se créer leurs propres vêtements ou leur propre déco. Alors, mon diplôme en poche je décide de me lancer ! Moi aussi je veux me faire des petits hauts, des jupes, des pochettes, des coussins et des rideaux pour mon nouvel appart ! En plus, mon chéri partant bientôt 6 mois à l’étranger (oui, c’est long…), ce serait un super moyen de combler les petits moments de blues.

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• - « Maman, je vais m’inscrire à des cours de couture ! » dis-je un soir d’été.

• - « C’est super Charlotte ! C’est une activité passionnante. Cela te ferait beaucoup de bien. En plus, je suis sûre que ça te correspond bien. Tu es minutieuse, patiente et créative. Mais à mon avis, ça ne va pas être facile de trouver des cours à Brive, surtout avec ton emploi du temps au travail… » me répondit-elle.

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« Hum… elle n’a pas tort. Dans notre petite ville de Corrèze pas sûre que des cours de couture soient dispensés le soir ou le weekend… » me dis-je en moi-même. Mais bon, têtue comme une mule je ne m’arrête pas à ça. A ma pause du lendemain matin je tape « cours de couture Brive » sur internet. Tiens, « Au Petit Fil », c’est sympa comme nom ! En plus c’est à Malemort sur Corrèze, juste à côté. Hop je clic. Premier réflexe je regarde le film. Il m’a séduit pas vous ? Et qu’est-ce qu’on y apprend ? IL Y A DES COURS !!!!!!! C’est décidé j’y vais ce soir !  

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Mon dieu, il est 19 heures ! A mon avis c’est fichu… Vite, vite ! Me voilà pressée comme un citron à courir de peur que la boutique soit fermée. Plus de peur que de mal. Premier point, l’accès est super pratique avec le parking de l’hyper-marché donc première bonne impression. Et oh miracle, 19h 30 et c’est toujours ouvert ! J’entre dans le magasin est là, j’en ai plein les yeux… Un panel de tissus à vous laisser indécise pendant des heures, des montagnes de pelotes qui ont l’air plus douces les unes que les autres, un large choix de fournitures et d’articles de mercerie, le tout exposé avec goût. Ca y est, je ne sais plus où donner de la tête. Je ne sais rien faire mais j’ai envie de tout faire.

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Je suis chaleureusement accueillie par Geneviève (je la reconnais du film). Je lui explique que je souhaite commencer la couture et que je viens me renseigner pour les ateliers.

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Que demande le peuple ? Il y a des cours après 17h 30 en semaine et le samedi après-midi avec des groupes de cinq personnes maximum. Et le tout au prix de… ? Non non pas 25 € de l’heure comme vous avez pu lire sur internet dans certains articles mais 10 € ! Parfait, c’est juste parfait ! Je m’inscris pour le samedi suivant. Au programme, la confection d’une trousse car sa réalisation permet de voir toutes les bases. Férue du rangement et des accessoires, je n’aurais pas choisi mieux comme première réalisation.

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Bon, par contre il me faut une machine  coudre … Et oui, comme dirait l’autre « un cavalier sans cheval, il lui manque la moitié de son sang ». Geneviève m’aide un peu : « vous n’avez pas une mamie qui a une machine ? » Ah ba oui ! On convient que je la lui amène dans la semaine avant le cours pour voir si elle peut convenir. J’appelle mamie (forcément ravie de me prêter sa machine) et reviens le lendemain voir Geneviève cette fois-ci entre midi et deux. Si si, notre Geneviève est toujours là pour nous conseiller !

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Badaboum, le couperet tombe, la machine est déréglée et n’a pas été suffisamment entretenue… Si je veux me mettre à la couture et pouvoir faire un travail de qualité, une seule solution : acheter une machine. Chose pas toute suite prévue au budget… Mais ne te démoralise pas Charlotte.

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Geneviève me présente sa gamme de machines à coudre Bernina (une marque Suisse reconnue dans le domaine pour la qualité de ses produits) et me donne tous les renseignements pour pouvoir réfléchir en connaissance de cause (il est même possible de payer en plusieurs fois). Ça, en tant que cliente, je peux vous dire que c’est appréciable d’avoir un professionnel qui ne vous pousse pas à l’achat et qui vous renseigne par rapport à vos besoins plutôt que par rapport à son chiffre d’affaires ! Pour vous faire court, il y a trois types de machines : la deudeuch (fiable mais pas tout confort) puis, il y a la berline (vous pouvez tout faire : des routes de campagnes jusqu’à l’autoroute) et enfin la rolls (limite plus besoin de conduire).

Je repars ainsi à la maison avec toutes les données pour pouvoir prendre ma décision. Mais une chose est sûre, je ne vais pas reculer et abandonner mon projet de couture ! A ça non !

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Comme j’allais dîner en famille le soir même, je raconte mon déboire autour de la table. Et là (je vous accorde que j’ai une chance immense) mes parents me disent qu’ils ont discuté et qu’ils seraient ravis de m’offrir ma machine à coudre pour marquer la fin de mes études. Gênée, je décline, ils insistent, j’accepte… En fait, ils étaient autant emballés que moi à l’idée que je puisse à nouveau prendre du temps pour m’épanouir à travers la couture. Je ne vous dis pas comme j’étais contente ! Une vraie gamine !

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Avant de repartir à la maison avec mon chéri, je glisse à ma mère :

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- « Sais-tu quel serait mon rêve ? Faire ma robe de mariée… »;

- « Ce serait génial ! Mais ma chérie, comme tu n’es même pas encore fiancée, on va commencer par retourner voir Geneviève demain et acheter ta machine à coudre » me répondit-elle.

 

Une petite voix a raisonné en moi et a dit « Ce n’est pas faux mais n’empêche que si un jour je peux y arriver ce serait magique ! ».

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Vous vous doutez de la suite, j’emmène ma mère au paradis de la couturière pour en rencontrer la fée. Sans surprise, ma mère est séduite et convaincue à son tour. Nous optons pour la berline car elle sera aussi un très bon outil quand je serai plus expérimentée et que j’aborderai des sujets plus techniques. Nous prenons également le forfait avec les cours de machine à vie. Et oui, c’est pas top ça ? Pour un prix très raisonnable, Geneviève vous forme à l’utilisation de votre machine et assure tout votre suivi pour que vous puissiez en utiliser toutes les fonctions et ce, quand vous en avez besoin. Le cours de machine est fixé au samedi même, une heure avant mon premier cours, histoire que ce soit tout frais.

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J’arrive le samedi à 14 h toute excitée à l’atelier. Je prends mon premier cours de couture avec Sylvie, couturière - créatrice professionnelle qui sait nous accompagner et nous guider dans la réalisation de tous nos projets. Nous sommes toutes installées sur la grande table en bois, au cœur du magasin. Pratique n’est-ce pas pour aller chiner les tissus et les accessoires. En deux heures, j’ai fait la moitié de ma trousse. L’ambiance est conviviale, amicale, j’ose même dire familiale. Que du bonheur en fait… Je repars grand sourire, fière comme un coq, ma machine et ma demi-trousse sous le bras.

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Et voilà, fin de l’histoire !

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Je vous sens déçues… Vous vous attendiez à autre chose ? Attendez que je réfléchisse… Ba non je ne vois pas trop, si ce n’est qu’une semaine plus tard, l’amour de ma vie (Thomas) me demande en mariage et que forcément j’accepte. Haha, là je sens que je vous raccroche. Et pourquoi ? Et bien oui, vous savez ! Parce que quelques jours après, je me rends à nouveau Au Petit Fil (vous verrez vous irez tout le temps vous aussi) et dis à Geneviève : « Geneviève, c’est un peu fou sachant que je n’ai jamais cousue (enfin si, une demi-trousse…), mais je vais me marier et mon rêve ce serait de faire moi-même ma robe de mariée ». Après les cancans de nanas qui sont de coutume à l’annonce de ce type d’évènements, elle me répond « Charlotte, on attend Sylvie et on lui en parle. Si elle pense que c’est réalisable, je suis à fond avec toi ! ». Ça c’est sûre qu’il ne faut pas se louper… Sylvie arrive, je lui raconte mon histoire. Verdict : on peut y arriver ! Hihaaaaaaaa !

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C’est bien beau tout ça mais maintenant il faut réfléchir, s’organiser et surtout finir la trousse! Aussitôt dit, aussitôt fait, je finis ma trousse et m’inscris au cours du samedi suivant. L’objectif du jour sera : comment va-t-on s’y prendre? C’est une excellente question… Bon pour tout vous dire je n’en ai pas dormi certaines nuits… A trois reprises j’ai téléphoné à Geneviève en lui disant que j’avais les chocottes… Vous voyez le truc vous aussi hein ? Première option : ne pas avoir fini votre robe le jour J (organiser un mariage avec un fiancé à l’autre bout du monde la moitié d’une année ça ne se fait pas en un claquement de doigt). Deuxième option : ne pas vous sentir belle dedans (ce serait assez dommage car ce jour-là vous n’avez envie que d’une chose : être la plus belle). Et pour couronner le tout,  ne pas trouver de robe à votre taille dans un magasin en dernière rescousse car vous faites 1 m 52 cm et un petit 34 ! Mon dieu, le cauchemar…

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Mais ça, c’était sans compter sur le soutien de mes deux mentors et de ma petite Amandine : « Charlotte, on va y arriver. Ce projet ce n’est pas le tien mais le nôtre ». Ok, vendu ! Je leur fais confiance, on était faites pour se rencontrer.

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Et voilà les filles, Charlotte, novice en couture se lance dans le rêve fou de réaliser sa robe de mariée pour le plus beau jour de sa vie : 2 septembre 2017. Le compte à rebours est lancé : nous avons 10 mois.

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Bon maintenant que vous savez tout, ce serait bête dans rester là vous ne croyez pas ? Vous avez forcément envie de connaître la suite non ? Allez voici ce que je vous propose : à chaque étape, je dis bien à chaque étape, je posterai des petits articles avec photos à l’appui pour vous dire où nous en sommes. Vous ne louperez rien promis !  Mais taratata, je m’engage mais je ne dois pas être la seule. C’est comme ça que ça marche non ? Moi je m’occupe de vous faire la saga « Charlotte » et vous en retour, vous vous engagez à nous suivre dans cette belle aventure et à venir nous voir à la boutique Au Petit Fil à Malemort sur Corrèze. On a conclu le deal ? Parfait, je n’en attendais pas moins de vous. Alors, je vous dis à très très bientôt !!!

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Portez-vous bien !